queen with a little bit of rage. (manea) 

Née à Honolulu, tu vins au monde dans une famille aimante. Premier enfant de la famille, tu ne tardais pas à rapidement être gâtée par tes parents. Une vague d'amour qui t'inondait un peu plus chaque jour. Maman restait chaque jour à la maison pour s'occuper de toi pendant que papa partait travailler. Tes cinq premières années furent bien heureuses. Du moins, jusqu'à ce que maman trouve elle-même un travail, mais, dans un autre pays. Tu disais donc au revoir à cinq belles années, te tournant maintenant sur l'inconnu. Managua, voilà le nouvel inconnu que tu allais découvrir, capitale verdoyante du Nicaragua. Tout semblait bien aller pour toi, même, si maintenant une jeune femme inconnue s'occupait de toi quand tes parents n'étaient pas là. Peu à peu, tu la découvrais, elle devenait importante pour toi, comme une seconde maman. Cela te plaisait, jusqu'au jour où ton propre père la prit aussi pour ta maman.



Aujourd'hui, comme chaque jour, tes parents partaient travailler et, comme chaque weekend, tu restais seule à la maison avec la baby-sitter. « Tu as faim Manea ? J'ai entendu ton ventre grogner. » disait alors la jeune femme en se penchant sur ta personne. Lentement, elle appuyait son doigt contre ton ventre en souriant, sans pour autant te faire mal. « Il y a une petite ogresse qui demande à être nourrie ! » Un rire s'échappait alors de tes lèvres de poupée. Hochant la tête vigoureusement pour montrer qu'en effet ton appétit était féroce.

Pour le midi, elle t'avait donc préparé des quesillos, ces petites tortilles de fromage et d'oignons te faisait fondre. Vers les seize heures, tu avais été au lit, fatiguée après avoir passé une bonne partie du début d'après-midi à jouer avec ta baby-sitter. Malheureusement, un mauvais rêve te sortait de tes songes et, machinalement, tu te dirigeais vers l'extérieur de ta chambre. Cependant, la porte à moitié ouverte de la chambre de tes parents t'intrigua, un peu plus lorsqu'un bruit étrange et répétitif venait à chatouiller tes oreilles. Encore fatiguée, tu avançais jusqu'à la chambre et poussais la porte. Si seulement tu avais su ce qui se trouvait derrière, tu n'aurais jamais poussé cette porte. Retrouver ton père, pantalon baissé, à se mouvoir entre les cuisses de ta baby-sitter. Non, c'était décidément une vision que tout enfant ne devrait jamais avoir à subir.



En les surprenant, tu ne le savais pas mais, tu venais de briser ta famille. Ton père avait tout avoué à ta mère quand celle-ci t'avait retrouvé en larmes. Suite à cela, ton père était parti avec la baby-sitter, cette femme que tu considérais comme une seconde maman avait gâché ta vie. Tu te retrouvais donc seule avec une mère dépressive alors que tu n'avais même pas 10 ans.

En 2003, rebelote, ta mère pliait bagages, quittait son travail et t'emportait avec elle vers une autre destination. Cette fois-ci, son regard se tournait sur la grosse pomme, magnifique ville de l'est des États-Unis : New-York. C'était en quelque sorte un rêve américain. Pourtant, un rêve qui allait bien vite perdre toute sa saveur sucrée pour ne laisser qu'en bouche un goût amer de fiasco. N'ayant guère beaucoup de diplômes en poche et souvent victime de racisme lors des entretiens d'embauche, ta mère ne parviens qu'à dégotter un petit job en temps que femme de ménage chez de riches clients. Pourtant, le salaire qu'elle rapporte ne vous fait souvent pas tout le mois. Contraint d'emménager dans un quartier mal famé du Queens, tu te rends à présent chaque jour dans une petite école mal fréquenté du quartier. Une école qui se veut être à 80% masculine. C'est alors maintenant que le vrai défi et les problèmes vont commencer pour toi.

Forcément, faisant parti d'une minorité et confronté sans cesse à des garçons plus grand que toi, tu as doucement fini par te rebeller face à leur assaut incessant. Tu te rappelles parfaitement du premier mec que tu as réussi à coucher à terre. Travis Smith, il était l'un des plus vieux de l'école et, depuis ton arrivé, il n'avait fait que te tourmenter, encore et encore. Jusqu'à ce merveilleux jour d'été de l'année 2005 où il découvrit que les hommes avaient plus d'un point faible. Les mains sur les burnes, à genoux par terre et le nez en sang, voilà comment ce crétin avait fini. Depuis ce jour, presque plus aucun garçon n'avait eu le plaisir de s'approcher de toi. Tu étais devenu un danger pour eux et, un moyen de protection pour la plupart des filles de l'établissement.



Cependant, ta scolarité n'était pas le seul souci dans ta vie. Ta mère travaillant d'arrache-pied dans le but de pouvoir ramener un maximum d'argent en fin de mois, rentrait forcément les trois-quarts du temps complètement éreinté par son boulot. Bien entendu, tu avais assez vite pris l'habitude de ne plus vraiment faire de sortie avec tes amies afin de t'occuper pleinement de la maison, du ménage ou bien encore de la cuisine. Malheureusement, n'étant pas une grande cuisinière, la seule chose potable que tu arrivais à faire en cuisine était : découper des lapins dans les pommes que ta mère achetait ou bien faire cuire du riz. Et encore, tu arrivais parfois à faire en sorte que ton riz soit immangeable. Même les quesillos que te préparait ta baby-sitter n'étaient pas à ta portée.

Petit à petit, plus les mois avançaient et plus les choses devenaient compliquées à la maison. Tu n'arrivais plus à suivre le rythme. Les cours, tout faire à la maison et courir dans tout New-York lorsqu'il fallait faire quelques courses. Tu étais épuisée, à bout, ton corps te le faisait d'ailleurs bien trop comprendre. Tu n'arrivais plus à avaler grand chose, ton estomac recrachant sans cesse ce que tu pouvais lui donner. Ton corps avait besoin de repos, d'un break avant qu'il ne lâche complètement. Alors à tes seize ans, tu décidais de quitter les bancs de l'école pour te consacrer aux différentes tâches de la maison et à ta mère. Bien sûr, tu en profitais pour prendre toi aussi un petit boulot. En fait, tu fus embauché dans la même agence de ménage que ta marâtre au départ, mais, ayant subis quelques avances de la part du propriétaire de la maison, tu décidais de te tourner vers le service dans un petit café situé dans les rues de Chinatown. Tu n'avais pas d'autres choix que de bosser comme une forcenée toi aussi, sinon sans ça, vous auriez sans doute été obligés de vivre à la rue.

Après deux ans à bosser pour aider ta mère à trouver une situation stable, tu avais fini par le faire. Bien que les tâches à la maison étaient toujours aussi nombreuses, tu avais réussi à prendre un certain rythme et à les faire plus rapidement qu'avant. Avec le temps, ton corps s'était habitué et la fatigue se lisait beaucoup moins sur tes traits de ton visage. Pourtant, cette stabilité allait bien vite être ébranlée. Ta mère en avait marre de faire encore et encore du ménage pour les mêmes vieux riches qui passaient leur temps à se payer sa tête. De ce fait et, fatiguée de la ville, elle décidait de partir avec toi pour l'Europe, direction Dublin.

Avec le temps et malgré les fins de mois difficile que vous aviez eu par le passé, vous aviez tout de même réussi à amasser une petite somme d'argent afin de bien commencer pour deuxième vie en Irlande. Par ailleurs, cela te permettait aussi de reprendre les cours et, avec les quelques cours par correspondance que tu avais pris durant les deux années où tu n'avais pas mis le pied dans une école, tu avais pu passer ton bac en candidat libre. Une fois son obtention en poche, tu pouvais rejoindre l'université - avec une bourse - et, rencontrer au passage d'autres personnes. C'est ce qui se passe en la personne de Rebecca, cette blonde partageant bon nombre de points commun avec toi, ainsi qu'une autre jolie rousse. Ensembles, vous formiez un trio du tonnerre. Cependant, ses deux jeunes femmes ne furent pas ta seule rencontre.



En 2016, tu rencontrais un homme qui allait doucement changer ta manière d'être envers la gente masculine, du moins, envers ce spécimen mâle précisément. Il te draguait, il te rentrait dedans inlassablement malgré le nombre de fois où tu prenais le temps de le repousser. Pourtant, chaque fois qu'il tentait une nouvelle approche, tu sentais tes barrières s'affaiblir et, après presque une longue année à batailler pour t'avoir, tu cédas sous le baiser brûlant qu'il finit par t'offrir. Te voilà finalement en couple avec ce jeune homme, James Wilson. Vos débuts furent magiques, magnifiques. Pourtant, depuis ta rencontre avec un certains beau brun qui lui-même n'a pas hésité à te voler un baiser, tu es confuse. Tu fais tout pour ne pas l'être, pour ne pas penser à lui. Toi qui pourtant détestes le mensonge, tu ne fais que te mentir à toi-même et a ton riche petit ami. Il ne sait pas que tu bosses dans un maid café, il ne sait pas que cet idiot t'a embrassé, il ne sait pas non plus que tu as récemment trouvé la bague de fiançailles qu'il compte t'offrir dans l'un de ses tiroirs. Tant de secrets qui risquent sans doute de t'exploser à la figure d'un moment où l'autre.